Amateur
du glauque, bonjouuuuuuuur ! Si vous aimez les romans angoissants,
crapuleux, qui vous prennent autant les tripes que vous donnent l’envie de
gerber ces dernières : « Vertige »
est fait pour vous !
Mais
laissez-moi vous présenter le cadre du bouquin : Jonathan se réveille au
fond d’un gouffre glacier, le poignet enchaîné. Jonathan est donc méchamment
dans la mouise. Mais dans sa mouise, il n’est pas seul ; l’accompagnent
deux inconnus ainsi que son chien. Vous vous en doutez : Jonathan et ses
compagnons d’infortune vont morfler.
Thilliez
ne fait pas ici dans le « serial killer classique ». On a affaire à
un huit-clos angoissant, claustrophobe, et diaboliquement bien ficelé. Si j’avais été déçue par « La forêt des ombres » mais apprécié « Train d’enfer pour ange rouge » ; « Vertige »
m’a complètement emballée et je l’ai lu en deux jours. Thilliez n’utilise pas
du tout les effusions d’hémoglobine ni les crimes dégueulasses ; mais il
joue bien sur la souffrance psychologique de ses personnages, ce qui en fait un
roman aussi effrayant que prenant.
S’il
y a un élément clé de l’intrigue que j’ai vite flairé, j’ai toutefois été
surprise par certains rebondissements ; et j’ai été plutôt bluffée par la
fin de l’histoire.
Si
le synopsis de « Vertige » fait penser à celui du film « Saw » : je vous
rassure, Thilliez ne fait pas dans la pâle copie. S’il y a fort à parier qu’il
s’en est inspiré pour son roman, celui-ci s’en détache assez vite. Le contexte
et l’histoire sont différents, la torture psychologique des personnages et leur
enfermement sont les seuls grands points communs entre le film et le roman. (Je
vous parle du premier « Saw »
hein, pas des bouses qui ont suivi).
Des
trois romans que j’ai pu lire de Thilliez, ce dernier est celui qui m’a le plus
convaincue. Je vous le recommande donc, si vous ne craigniez pas les
cauchemars.
Claustrophobement
vôtre,
Solaena.
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