Maud
Tabachnik est une auteure dont j’avais vaguement entendu parler. Je ne
connaissais donc pas du tout son genre littéraire, que j’ai découvert avec « Désert barbare ». Un livre
qui porte bien son nom^^ Car « Désert
barbare » est une tuerie, au sens propre comme au figuré. Je lis pas
mal de livres « serial killer/dark » ; il m’arrive rarement de
lire un passage en me disant « Oulaaaaaaa, c’est trash ! » Mais
je dois avouer que « Désert
barbare » m’a arraché quelques grimaces.
Le
pitch : nous faisons tout d’abord la connaissance de Sam Goodman,
policier. Après avoir tué un noir lors d’une intervention dans un braquage, il
se retrouve au cœur d’une polémique. Ses supérieurs l’envoient alors dans un
bled paumé de l’Arizona où il fait aussi chaud qu’en enfer. Pas pratique pour
courir après Mercantier, un affreux jojo qui trafique… tout ce qui est
susceptible d’être trafiqué.
Mais
Goodman n’est pas le seul à aller se cramer la pilule dans le désert :
Sandra Kahn, reporter, est chargée par les parents d’une jeune fugueuse de
retrouver celle-ci. Manque de bol, cette écervelée s’est entichée de Fox, un
illuminé qui dirige une petite troupe de « encore plus cinglés que
lui » alias « la famille ». Degré de sympathie de Fox et sa
famille ? Niveau Charles Manson. T’es pas dans la merde, Sandra !
Sur
fond de road movie ensablé, « Désert
barbare » propose un récit haletant et trash. Fox et sa famille ne
sont vraiment pas des tendres. Si vous n’êtes donc pas friands de ce type de
lecture, je vous déconseille alors ce roman. Tabachnik y va fort. Mais je dois
avouer avoir dévoré ce roman. L’auteure a un style bien à elle, différent des
romans de ce genre que j’ai l’habitude de lire (Thilliez, Chattam, Hayder,
etc.)
À
travers ses personnages, on sent une personnalité forte et brute de décoffrage.
Je me suis donc intéressée de plus près à Maud Tabachnik, et ai découvert
qu’elle est née le lendemain de la nuit de cristal. Née au cœur de
l’horreur ; j’imagine qu’elle a besoin de l’exprimer pour s’en délivrer,
au travers de ses livres.
Ayant
été témoin de la folie abjecte dont peut faire preuve l’être humain, Tabachnik
n’y va dès lors pas de main morte. À réserver donc à un public averti, mais je
conseille vivement « Désert barbare »
à ceux et celles qui se sentent prêts à affronter Fox et sa famille. Ce roman m’a semblé moins prévisible
« que la normale ». Les personnages sont intrigants, surtout Sandra
Kahn. Fonceuse et pleine d’humour, Sandra m’a beaucoup plue. Sam Goodman aussi,
mais je l’ai trouvé moins attachant que Sandra. Cela dit, Sam n’hésite pas à
avouer ses peurs. Chose qui m’a positivement étonnée car ce genre de personnage
est souvent sans peur ni reproche, leur auteur oubliant parfois que ces êtres
de papier sont aussi humains.
Je
me réjouis de lire à nouveau Tabachnik !
Ca-va-chauffer-dans-le-désert-ment
vôtre,
Solaena.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire